Marvin Hagler
Carlos Monzon
Bernard Hopkins
Thomas Hearns
James Toney
Mike McCallum
Ronald Wright
Julian Jackson
Michaël Nunn
Terry Norris
En avant pour le vote des S.Welters et Moyens...
- choky
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Jai peut etre mis hearns trop haut.Marciano a écrit : ↑12 juil. 2020, 11:12En Welter
Ca prouve pas surtout la supériorité intrinsèque de Duran un ancien léger sur Hagler qui contreperf ?-a mis ko duran (et quel ko !)
Qu’on ne me dise pas que duran n’etait pas a son top - il venait de faire presque jeu egal avec hagler
D ailleurs, que disait l avant combat dans les presses ?
Pour moi ce qu a fait Hearns contre Duran c est faire respecter la logique, et non un exploit.
Une belle performance car en face c est un monstre expérimenté, mais si Hearns aurai fini au points de manière serré à mon sens ça aurai été une contre-performance, Duran n avait plus la même Punch-Resistance dans cette caté, surtout à cette époque.
Je sais que Duran est l un des rares à perdre aussi peu en montant da catégories, mais monter et perdre un peu, puis monter encore et perdre un peu encore etc...à force sa donne un écart assez conséquent avec fon prime.
Ce Duran là est tout de même loin de celui qu'a affronté Leonard.
Là on parle de classer la crème de la crème dans des catégories bien précise.-a fait mal a hagler - ok ca dure 2 secondes mais c’est la seule fois que jai vu marvelous un peu accuser le coup
Je ne crois pas que faire juste "mal" puisse etre un critère même je comprend où tu veux en venir.
PS
Casse moi.pas la gueule de suite !![]()
- Marciano
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Hearns sera certainement le grand perdant de ces classements (avec PBF) car si on jugeait sur les "carrières" il serai certainement premier de cette liste pour moi.
Mais c est normal vu qu on classe juste dans des catégories qu il ai des boxeurs lésés par le système.
Vieborg et Tyson je vous trouve vraiment très très dur avec Norris...
N est il pas le plus gros palmarès des Super Welter ?
PS/
Je me refait les Toney-McCallum, le niveau technique de la part des 2 est Stratosphérique au point que je me demande si ces 2 là n auraient pas battu tout leur Homologues !
- vieborg
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Bah Norris perd face à Jackson qui est dans le listing et n'aurait gagné contre aucun autre gars de cette liste.
Je l'ai toujours pensé dopé à la coke tellement il était agressif et peu maître de lui-même...
Il bat 3 Super Welters loin de leur prime en début de règne Mugabi, Leonard et Curry.
Il bat un Jacquot qui n'a rien que sa dureté et son mental à lui opposé.
Il bat un Castro qui n'arrivait plus à faire le poids.
Il bat un trop jeune et trop vert Carl Daniels.
Il enchaîne ensuite les défenses contre d'anciens Welters...
Je ne pense pas qu'il soit le plus grand S. Welter de l'histoire !
Je l'ai toujours pensé dopé à la coke tellement il était agressif et peu maître de lui-même...
Il bat 3 Super Welters loin de leur prime en début de règne Mugabi, Leonard et Curry.
Il bat un Jacquot qui n'a rien que sa dureté et son mental à lui opposé.
Il bat un Castro qui n'arrivait plus à faire le poids.
Il bat un trop jeune et trop vert Carl Daniels.
Il enchaîne ensuite les défenses contre d'anciens Welters...
Je ne pense pas qu'il soit le plus grand S. Welter de l'histoire !
- Marciano
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Un petit article sympathique où Leonard parle de sa confrontation contre Terry Norris, de la non crédibilité de son 3ème combat contre Duran, de sa défaite officieuse contre Hearns etc...
http://12rounds.ca/il-y-24-ans-terry-no ... y-leonard/
PS/
Vieborg, Norris en plus de son talent indéniable c'est quand même 25 championnats du monde disputé dans cette catégorie des Super Welter, dont 19 sorties victorieuses. Et 4 fois champion du monde !!
http://12rounds.ca/il-y-24-ans-terry-no ... y-leonard/
PS/
Vieborg, Norris en plus de son talent indéniable c'est quand même 25 championnats du monde disputé dans cette catégorie des Super Welter, dont 19 sorties victorieuses. Et 4 fois champion du monde !!
- choky
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Propos assez classe de leonard je trouveMarciano a écrit : ↑13 juil. 2020, 19:26 Un petit article sympathique où Leonard parle de sa confrontation contre Terry Norris, de la non crédibilité de son 3ème combat contre Duran, de sa défaite officieuse contre Hearns etc...
http://12rounds.ca/il-y-24-ans-terry-no ... y-leonard/
PS/
Vieborg, Norris en plus de son talent indéniable c'est quand même 25 championnats du monde disputé dans cette catégorie des Super Welter, dont 19 sorties victorieuses. Et 4 fois champion du monde !!
- monshipour
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C'est sûr qu'on peut mettre quelques astérisques sur certaines victoires de Norris mais quel fantastique talent, quelle joie de le voir évoluer ! Après face à de tels monstres pas étonnant qu'il se retrouve en queue de peloton, mais par exemple je pense qu'il avait le style parfait pour battre Winky.
- Marciano
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-1 ) Monzon :
D'un demi poile de c-u-l . Il a pour lui son palmarès indéniable et une allonge "anormale" qui cumulée avec son style, le rendait presque injouable pour son époque. Mais voilà, c'est ce qui me rend dubitatif avec lui, c'est cette impression qu'il se serai fait éclater par les Hearns ou Hagler par exemple, entre autres.
-2 ) Hagler :
D'un demi poile sur son poursuivant là aussi. Il a contre lui le fait que tous ses meilleurs adversaires viennent d'en dessous, et que pour 2 d'entre eux en ne les assommant pas il s'est retrouvé dans des décisions qui ont pu diviser ( Duran-Leonard ). Mais pour lui, quelle adversités !!! Que des légendes ou d’exceptionnels boxeurs, qu'il a pour la plupart fini par leur rouler dessous et parfois dans des combats légendaires ( Hearns_Mugabi )
-3 ) Hopkins :
Je suis pas un fan absolue de B-Hop mais il a le record des défenses dans cette catégorie, c'est pas rien même si ses meilleurs adversaires viennent d'en dessous pour lui aussi.
-4 ) McCallum :
Il aurai pu prendre la place de Bernard juste au dessus, toujours ce même demi poile de c-u-l... Bon à force ca le place tout de même à un poile et demi derrière Monzon d'après mes calcules lol, mais son problème dans ces catégories là c'est juste d'avoir croisé James Toney. Mais son bon taff puis ses victoires sur des terreurs comme Jackson ou Curry m'oblige le classe forcément dans les meilleurs !
-5 ) Norris :
Comme déjà dit, il avait un talent qu'on ne peu nier. Et son nombre impressionnant de championnat du monde en SW m'oblige à lui faire une place de choix.
-6 ) Hearns :
Le grand perdant !!! Dans un classement P4p je pense qu'il serai premier de cette liste. Mais pour les SW-M c'est un "poile" juste pour le top 5 pour moi. Il a Gomez, et fait en 2 rounds ce que Hagler n'a pas réussi en 15 avec Duran. Dur le classer plus bas. Son combat contre Hagler est fou !
-7 ) Toney :
Sincèrement ? Il mériterai d'être beaucoup plus haut lui aussi ! ! Sa carrière chez les Moyens en temps que champion à été courte, mais quel intensité, quel boulot, quel talent ! Son niveau était vraiment très impressionnant en Moyen.
-8 ) Wright :
Me demandez pas pourquoi j'ai jamais été un grand fan de lui, mais il était fort je le reconnais volontiers. Et son palmarès aussi est fort. Ok tout est dit.
-9 ) Jackson :
Voilà lui à l'inverse c'est un "coup de foudre" !! Jeux de mots réaliste quand on sait qu'il en est l’incarnation, et Norris ne me contredira pas ! Malgré mon amour pour ce boxeur le reste c'est un peu trop léger pour le placer devant les mastodontes qui le précède.
10) Nunn :
Il a croisé Toney trop tôt, dommage mais fallait bien un dernier.
D'un demi poile de c-u-l . Il a pour lui son palmarès indéniable et une allonge "anormale" qui cumulée avec son style, le rendait presque injouable pour son époque. Mais voilà, c'est ce qui me rend dubitatif avec lui, c'est cette impression qu'il se serai fait éclater par les Hearns ou Hagler par exemple, entre autres.
-2 ) Hagler :
D'un demi poile sur son poursuivant là aussi. Il a contre lui le fait que tous ses meilleurs adversaires viennent d'en dessous, et que pour 2 d'entre eux en ne les assommant pas il s'est retrouvé dans des décisions qui ont pu diviser ( Duran-Leonard ). Mais pour lui, quelle adversités !!! Que des légendes ou d’exceptionnels boxeurs, qu'il a pour la plupart fini par leur rouler dessous et parfois dans des combats légendaires ( Hearns_Mugabi )
-3 ) Hopkins :
Je suis pas un fan absolue de B-Hop mais il a le record des défenses dans cette catégorie, c'est pas rien même si ses meilleurs adversaires viennent d'en dessous pour lui aussi.
-4 ) McCallum :
Il aurai pu prendre la place de Bernard juste au dessus, toujours ce même demi poile de c-u-l... Bon à force ca le place tout de même à un poile et demi derrière Monzon d'après mes calcules lol, mais son problème dans ces catégories là c'est juste d'avoir croisé James Toney. Mais son bon taff puis ses victoires sur des terreurs comme Jackson ou Curry m'oblige le classe forcément dans les meilleurs !
-5 ) Norris :
Comme déjà dit, il avait un talent qu'on ne peu nier. Et son nombre impressionnant de championnat du monde en SW m'oblige à lui faire une place de choix.
-6 ) Hearns :
Le grand perdant !!! Dans un classement P4p je pense qu'il serai premier de cette liste. Mais pour les SW-M c'est un "poile" juste pour le top 5 pour moi. Il a Gomez, et fait en 2 rounds ce que Hagler n'a pas réussi en 15 avec Duran. Dur le classer plus bas. Son combat contre Hagler est fou !
-7 ) Toney :
Sincèrement ? Il mériterai d'être beaucoup plus haut lui aussi ! ! Sa carrière chez les Moyens en temps que champion à été courte, mais quel intensité, quel boulot, quel talent ! Son niveau était vraiment très impressionnant en Moyen.
-8 ) Wright :
Me demandez pas pourquoi j'ai jamais été un grand fan de lui, mais il était fort je le reconnais volontiers. Et son palmarès aussi est fort. Ok tout est dit.
-9 ) Jackson :
Voilà lui à l'inverse c'est un "coup de foudre" !! Jeux de mots réaliste quand on sait qu'il en est l’incarnation, et Norris ne me contredira pas ! Malgré mon amour pour ce boxeur le reste c'est un peu trop léger pour le placer devant les mastodontes qui le précède.
10) Nunn :
Il a croisé Toney trop tôt, dommage mais fallait bien un dernier.
- choky
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jamais de la vie je ne vois monzon perdre contre hearns.Marciano a écrit : ↑14 juil. 2020, 12:21 -1 ) Monzon :
D'un demi poile de c-u-l . Il a pour lui son palmarès indéniable et une allonge "anormale" qui cumulée avec son style, le rendait presque injouable pour son époque. Mais voilà, c'est ce qui me rend dubitatif avec lui, c'est cette impression qu'il se serai fait éclater par les Hearns ou Hagler par exemple, entre autres.
-2 ) Hagler :
D'un demi poile sur son poursuivant là aussi. Il a contre lui le fait que tous ses meilleurs adversaires viennent d'en dessous, et que pour 2 d'entre eux en ne les assommant pas il s'est retrouvé dans des décisions qui ont pu diviser ( Duran-Leonard ). Mais pour lui, quelle adversités !!! Que des légendes ou d’exceptionnels boxeurs, qu'il a pour la plupart fini par leur rouler dessous et parfois dans des combats légendaires ( Hearns_Mugabi )
-3 ) Hopkins :
Je suis pas un fan absolue de B-Hop mais il a le record des défenses dans cette catégorie, c'est pas rien même si ses meilleurs adversaires viennent d'en dessous pour lui aussi.
-4 ) McCallum :
Il aurai pu prendre la place de Bernard juste au dessus, toujours ce même demi poile de c-u-l... Bon à force ca le place tout de même à un poile et demi derrière Monzon d'après mes calcules lol, mais son problème dans ces catégories là c'est juste d'avoir croisé James Toney. Mais son bon taff puis ses victoires sur des terreurs comme Jackson ou Curry m'oblige le classe forcément dans les meilleurs !
-5 ) Norris :
Comme déjà dit, il avait un talent qu'on ne peu nier. Et son nombre impressionnant de championnat du monde en SW m'oblige à lui faire une place de choix.
-6 ) Hearns :
Le grand perdant !!! Dans un classement P4p je pense qu'il serai premier de cette liste. Mais pour les SW-M c'est un "poile" juste pour le top 5 pour moi. Il a Gomez, et fait en 2 rounds ce que Hagler n'a pas réussi en 15 avec Duran. Dur le classer plus bas. Son combat contre Hagler est fou !
-7 ) Toney :
Sincèrement ? Il mériterai d'être beaucoup plus haut lui aussi ! ! Sa carrière chez les Moyens en temps que champion à été courte, mais quel intensité, quel boulot, quel talent ! Son niveau était vraiment très impressionnant en Moyen.
-8 ) Wright :
Me demandez pas pourquoi j'ai jamais été un grand fan de lui, mais il était fort je le reconnais volontiers. Et son palmarès aussi est fort. Ok tout est dit.
-9 ) Jackson :
Voilà lui à l'inverse c'est un "coup de foudre" !! Jeux de mots réaliste quand on sait qu'il en est l’incarnation, et Norris ne me contredira pas ! Malgré mon amour pour ce boxeur le reste c'est un peu trop léger pour le placer devant les mastodontes qui le précède.
10) Nunn :
Il a croisé Toney trop tôt, dommage mais fallait bien un dernier.
avec son menton en granit monzon aurait fini par stopper hearns.
en moyens je ne vois pas hearns pouvoir le battre
monzon contre hagler c'est du vrai 50-50 - je vois hagler mais si ils se recontraient 4 fois je verrai bien 2-2
sinon mac callum et toney c'est vrai que c'est aussi du sacrement solide - ils ne sont franchement perdants contre personne....
- Marciano
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Tu as peut-être raison évidemment.
Mais de mon regard Hearns est l un des rares qui n aurait pas souffert de l allonge de Monzon, et niveau vitesse c est vraiment le jour et la nuit entre les 2.
- vieborg
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Oui Marciano et Clément, personne ne peut remettre en cause le talent pugilistique de Norris. Sa gestuelle était incroyablement fluide et déliée mais malgré tous ses championnats, il n'y a rien de folichons à mettre en perspective comme je l'ai écrit plus haut !
J'avais fait les fiches bio de Norris, Jackson et McCallum qui est le plus grand S.W de l'histoire selon moi !!!
J'avais fait les fiches bio de Norris, Jackson et McCallum qui est le plus grand S.W de l'histoire selon moi !!!
- vieborg
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Terry Norris surnommé « Terrible », affiche un palmarès de 47 victoires dont 31 avant la limite, totalisant 9 défaites.
Il mesure 1m77 et possède 1m74 d’allonge ce qui est particulièrement peu. Il vit le jour au Texas, à Lubbock le 17 juin 1967.
Il se mit à la boxe avec son frère aîné Orlin (futur champion WBA des Lourds Légers).
Il obtînt trois fois les Golden Gloves de son état, dans les rangs amateurs.
C’est un pur styliste, un grand technicien au jeu défensif de premier plan. Il boxe énormément en vitesse, très souvent sur la pointe des pieds et affectionne les contres. Il possède une rare précision lui permettant d’abréger bien des combats alors qu’il n’est vraiment pas un frappeur. Il fut coaché longtemps par Abel Sanchez.
Il affectionne particulièrement le jab, le crochet gauche en contre et frappe beaucoup en série de plus de quatre coups. Cependant, sa droite plongeante donnée seule est aussi remarquable. Nous pouvons regretter qu’il n’ait plus d’allonge, mais cela lui permet de distribuer de merveilleux uppercuts. Il a également un menton peu résistant et surtout un grand manque de maîtrise. En effet, il aura coutume de se laisser entraîner à cogner des hommes déjà au sol. Cet état de fait aura d’ailleurs bien de l’importance durant sa carrière.
Tout d'abord, nous tenons à dire que nous avons eu la chance de quasiment voir toute la carrière de Norris grâce aux différentes chaînes privées Françaises.
Les débuts :
Pour son treizième combat en autant de victoire, il est opposé à Derrick Kelly, intéressant boxeur Welter. Kelly est également un bon technicien, et infligera aux points, sa première défaite à Norris.
Après un combat de reprise, Terry décide de se fixer chez les Super Welters, catégorie qu’il ne quittera plus jamais.
Joe Walker est son adversaire suivant. Terry le touche rapidement et alors qu’il lui passe un Knock Down, Norris ne peut s’empêcher de frapper son adversaire au sol. De fait, l’arbitre se voit dans l’obligation de le disqualifier…
Une année révolue s’écoule et Norris enchaîne cinq belles victoires dont un nouveau combat avec Baptiste. Ce combat fut de toute beauté et si pour certains ce nom de Baptiste évoque un lointain souvenir, c’est parce qu’il fût le premier tombeur de notre »grand » Laurent Boudouani.
Le voici donc prêt à disputer le titre NABF des Super Welters. La prise de ce titre ne fut pas compliquée et lors d’une de ses deux défenses il affronta l’ancien champion du monde Buster Drayton. Ce dernier effectué un retour après un an d’arrêt, suite au terrible KO reçut des poings de Julian Jackson.
Première tentative mondiale :
Terrible doit faire face au Monstre Julian Jackson, titre WBA des super welters en jeu. Opposition idéale de style entre un Terry génie technique, et un Julian qui ne connaît que la marche avant et qui descend à peu près tout le monde. Le premier round est un festival de la part du challenger et Julian se fait contrer à chaque velléité... Le début du deuxième round est la copie conforme de la première, quand Julian arrive à placer Norris dos aux cordes. Au prix d’une belle feinte de frappe au corps, il étend Terry. Pour voir une extraordinaire analyse de ce combat, je vous renvoie au travail de notre membre « thegoldenboy », cette analyse est disponible dans le forum « au temple de la renommée ».
Un règne de 7 ans :
La deuxième chance mondiale pour Norris chez les Super Welters arrive après une victoire devant un intéressant Tony Montgomery. Il abat un John Mugabi au premier round sur une belle droite isolée et après deux autres Knock Down, il est champion WBC.
Lien du round :
Première défense, face à notre René Jacquot national qui méritait une opportunité pour récupérer son bien après sa terrible blessure. Malheureusement, la victoire est facile pour Norris, René ayant le style parfait pour lui.
Arrive les deux défenses contre d’anciens grands champions mais des papys au jour de leur combat, Leonard et Curry. Que dire sinon que la jeunesse de Norris et sa technique ont facilement raison de ces anciennes gloires refusant obstinément de prendre leur retraite !
Lors de ces combats, Norris ridiculisera ses aînés, leur fera visiter plusieurs fois le plancher et recommencera son pêcher habituel, à savoir frapper ses adversaires au sol…
Liens de quelques rounds de ces deux combats :
Les combats en entier sont disponibles sur le même site.
Vient une défense toute en maîtrise face au limité Brett Lally, une classe folle pour réaliser le deuxième Knock Down que subit Brett. Là encore, je vous renvoie à une analyse de notre ami Goldenboy visible également dans « le temple de la renommée ».
Puis surviennent deux de ses meilleurs faits d'armes. Il affronte et donne une leçon sur douze rounds au dangereux Jorge Castro lors d’une réunion à Bercy, montée par les frères Acariès. Nous pouvons regretter sur cet affrontement, que Castro n’eut été exclusivement qu’à la recherche du coup dur. Il est vrai que les plus belles heures de Castro auront lieu en Moyens et que faire la limite des Super Welters, lui était déjà difficile à l’époque. Lors du combat suivant, Terry détruit un Carl Daniel très bon et invaincu. A ce moment de sa carrière, le jeune Daniels était même pressenti comme un futur grand ! Pourtant au bout de neuf round difficile, il du rendre les armes.
Lien des highlights :
Après ces deux défenses victorieuses, il enchaîne face à de gros Welters ou d'honnêtes boxeurs n'ayant pas le niveau mondial. Tous ces combats sauf un, un combat d'entretien face à Pat Lawlor, auront été diffusés par la chaîne payante Française car Norris, boxait dans toutes les réunions de Don King.
Il bat Meldrick Taylor ancien champion des super légers et à l'époque détenteur de la ceinture WBA des welters, ainsi que Maurice Blocker, lui aussi champion des welters IBF quant il affronte Norris. Il prend deux vrais super welters de second plan, Troy Watters qui frappait sec et qui envoya Norris visiter les planches et le frère d'Arthuro Gatti. Ces quatre boxeurs ne finiront pas le combat debout, ils n’avaient que peu d’armes pour lutter face à un Norris au sommet de son art.
Arrive alors, le temps du combat face à Simon Brown. Les deux adversaires aurait dû s’affronter trois mois plus tôt, mais nous nous rappelons qu'à cinq heures du matin, nous avions appris que Brown avait déclaré forfait suite à une grippe éclair.
A l'époque, Norris depuis sa prise de titre, a enchainé dix défenses et a descendu sept de ses challengers. Lui qui est tout sauf puncheur, fut bluffé par lui même et la capacité qu'il eût à Knocker quasiment tout le monde.
C'est donc dans cette esprit qu'il affronte le champion Jamaïcain, lui aussi détenteurs des titres Welter IBF et WBC.
Norris prend le combat par le mauvais bout et boxe contre nature cherchant le coup dur, le schéma est idéal pour Simon qui n'en attendait pas temps. Brown est un boxeur fort physiquement, très costaud à la morphologie impressionnante. Norris l’aurait-il pris de haut ? Quoiqu’il en soit, lors du premier round Norris alla au sol suite a un direct bras avant très appuyé. Dès lors, il fut bien sonné et se fit ébranlé dans tous les rounds qui vont suivre. Lors d'un enchaînement une-deux arrivant à l’oreille, Terrible Terry git face contre terre. Simon vient d'accomplir l'exploit dans ce quatrième round.
Lien des Highlights :
Après un combat de rentrée, vient le combat revanche face à Simon. Terry a apprit de son erreur, de fait nous assistons de la part de Norris à un festival digne de sa grande classe. Terry corrige admirablement Brown durant 12 rounds, c'est une démonstration technico-tactique pour la reprise de son titre !
Vidéo de certains rounds :
Après avoir récupérer son titre, il est logique de voir Norris affronter un obscur boxeur Dominicain, un certains Luis Santana qui comptabilise quinze défaites, dont deux face au premier homme qui battu Norris, Derrick Kelly.
Très vite il est évident que Santana n'a rien pour rivaliser face à Terrible. Pourtant comme un idiot il se fait disqualifier pour coup au sol. Stupeur générale, car même si Norris n'aurait pas dû avoir ce geste, il est clair que nous avions sous estimé Santana sur un point, sa capacité à jouer les acteurs... Clairement le coup qu'il reçu n'était pas de nature à "l'endormir" !
Logiquement nous avons droit rapidement à une revanche. Vous aurez peut être du mal à le croire, mais nous avons assisté au même scénario, la même copie !!! Terry fût pour la deuxième fois disqualifié pour n'avoir pas réussi à se contenir, et Santana obtint un deuxième Oscar en plus de garder sa ceinture !!!
Je vous rappelle que lors de sa deuxième défaite en début de carrière, Norris fut disqualifié, face aux légendes Leonard et Curry, il ne fut pas loin non plus de l'être. S’il veut récupérer sa ceinture, il va devoir se maîtriser et arrêter ces coups au sol.
Quatre mois plus tard, nous avons « le bonheur » de voir Norris battre Santana.
Lien du combat trois, copie des deux autres :
Par la suite, Terry affronte un expérimenté David Gonzalez pour une victoire avant la limite et survient alors, un moment important de sa carrière. Il obtint après un festival devant l'invaincu Paul Vaden, la réunification partielle des titres IBF et WBC !
Derrière Terry enchaîne six victoires avant la limite dont quatre en championnat, avec à la clé, une belle victoire face à Vincent Pettway
La déchéance :
Lors de sa fin de carrière qui vît la perte de ses titres, Terry se fera battre trois fois consécutivement avant la limite. Son dernier combat a lieu contre notre champion Laurent Boudouani. C’est un combat qui n'aurait jamais dû se faire tant Terry était physiquement amoindri il avait de grandes difficultés pour avoir une élocution claire dues à sa maladie de Parkison. Il est vrai que ce combat arriva trop tard même si les Acariès eurent essayé de le monter à plusieurs reprises. En tout état de cause, s’est une fin très triste comme beaucoup d’autres champions ne sachant se retirer.
Epilogue :
Il est à retenir ses sept années de règne sur la catégorie, faisant de lui un des maîtres historiques de cette division. Toutefois, dans le même temps, il n'eu pas le courage ou les possibilités de monter en Moyen, à une époque où il y avait du monde et de quoi faire de grands combats. Il eu quand même la grande chance de faire énormément de défenses de titre organisées par Don King, à une époque où les réunions à trois ou quatre championnat avait lieu tous les trimestres. Incroyable époque bénie qui a malheureusement disparue !!!!
The ring Magazine élut son KO de l’année 1990, celui qu’il infligea à Mugabi.
Ce magazine lui décerna également le round de l’année 1993 face à Troy Waters.
Il fit sa rentrée à l’International Boxing Hall of Fame lors de la promotion 2005
Pour finir sur une note sympathique, nous vous proposons les Highlights de sa carrière :
Il mesure 1m77 et possède 1m74 d’allonge ce qui est particulièrement peu. Il vit le jour au Texas, à Lubbock le 17 juin 1967.
Il se mit à la boxe avec son frère aîné Orlin (futur champion WBA des Lourds Légers).
Il obtînt trois fois les Golden Gloves de son état, dans les rangs amateurs.
C’est un pur styliste, un grand technicien au jeu défensif de premier plan. Il boxe énormément en vitesse, très souvent sur la pointe des pieds et affectionne les contres. Il possède une rare précision lui permettant d’abréger bien des combats alors qu’il n’est vraiment pas un frappeur. Il fut coaché longtemps par Abel Sanchez.
Il affectionne particulièrement le jab, le crochet gauche en contre et frappe beaucoup en série de plus de quatre coups. Cependant, sa droite plongeante donnée seule est aussi remarquable. Nous pouvons regretter qu’il n’ait plus d’allonge, mais cela lui permet de distribuer de merveilleux uppercuts. Il a également un menton peu résistant et surtout un grand manque de maîtrise. En effet, il aura coutume de se laisser entraîner à cogner des hommes déjà au sol. Cet état de fait aura d’ailleurs bien de l’importance durant sa carrière.
Tout d'abord, nous tenons à dire que nous avons eu la chance de quasiment voir toute la carrière de Norris grâce aux différentes chaînes privées Françaises.
Les débuts :
Pour son treizième combat en autant de victoire, il est opposé à Derrick Kelly, intéressant boxeur Welter. Kelly est également un bon technicien, et infligera aux points, sa première défaite à Norris.
Après un combat de reprise, Terry décide de se fixer chez les Super Welters, catégorie qu’il ne quittera plus jamais.
Joe Walker est son adversaire suivant. Terry le touche rapidement et alors qu’il lui passe un Knock Down, Norris ne peut s’empêcher de frapper son adversaire au sol. De fait, l’arbitre se voit dans l’obligation de le disqualifier…
Une année révolue s’écoule et Norris enchaîne cinq belles victoires dont un nouveau combat avec Baptiste. Ce combat fut de toute beauté et si pour certains ce nom de Baptiste évoque un lointain souvenir, c’est parce qu’il fût le premier tombeur de notre »grand » Laurent Boudouani.
Le voici donc prêt à disputer le titre NABF des Super Welters. La prise de ce titre ne fut pas compliquée et lors d’une de ses deux défenses il affronta l’ancien champion du monde Buster Drayton. Ce dernier effectué un retour après un an d’arrêt, suite au terrible KO reçut des poings de Julian Jackson.
Première tentative mondiale :
Terrible doit faire face au Monstre Julian Jackson, titre WBA des super welters en jeu. Opposition idéale de style entre un Terry génie technique, et un Julian qui ne connaît que la marche avant et qui descend à peu près tout le monde. Le premier round est un festival de la part du challenger et Julian se fait contrer à chaque velléité... Le début du deuxième round est la copie conforme de la première, quand Julian arrive à placer Norris dos aux cordes. Au prix d’une belle feinte de frappe au corps, il étend Terry. Pour voir une extraordinaire analyse de ce combat, je vous renvoie au travail de notre membre « thegoldenboy », cette analyse est disponible dans le forum « au temple de la renommée ».
Un règne de 7 ans :
La deuxième chance mondiale pour Norris chez les Super Welters arrive après une victoire devant un intéressant Tony Montgomery. Il abat un John Mugabi au premier round sur une belle droite isolée et après deux autres Knock Down, il est champion WBC.
Lien du round :
Première défense, face à notre René Jacquot national qui méritait une opportunité pour récupérer son bien après sa terrible blessure. Malheureusement, la victoire est facile pour Norris, René ayant le style parfait pour lui.
Arrive les deux défenses contre d’anciens grands champions mais des papys au jour de leur combat, Leonard et Curry. Que dire sinon que la jeunesse de Norris et sa technique ont facilement raison de ces anciennes gloires refusant obstinément de prendre leur retraite !
Lors de ces combats, Norris ridiculisera ses aînés, leur fera visiter plusieurs fois le plancher et recommencera son pêcher habituel, à savoir frapper ses adversaires au sol…
Liens de quelques rounds de ces deux combats :
Les combats en entier sont disponibles sur le même site.
Vient une défense toute en maîtrise face au limité Brett Lally, une classe folle pour réaliser le deuxième Knock Down que subit Brett. Là encore, je vous renvoie à une analyse de notre ami Goldenboy visible également dans « le temple de la renommée ».
Puis surviennent deux de ses meilleurs faits d'armes. Il affronte et donne une leçon sur douze rounds au dangereux Jorge Castro lors d’une réunion à Bercy, montée par les frères Acariès. Nous pouvons regretter sur cet affrontement, que Castro n’eut été exclusivement qu’à la recherche du coup dur. Il est vrai que les plus belles heures de Castro auront lieu en Moyens et que faire la limite des Super Welters, lui était déjà difficile à l’époque. Lors du combat suivant, Terry détruit un Carl Daniel très bon et invaincu. A ce moment de sa carrière, le jeune Daniels était même pressenti comme un futur grand ! Pourtant au bout de neuf round difficile, il du rendre les armes.
Lien des highlights :
Après ces deux défenses victorieuses, il enchaîne face à de gros Welters ou d'honnêtes boxeurs n'ayant pas le niveau mondial. Tous ces combats sauf un, un combat d'entretien face à Pat Lawlor, auront été diffusés par la chaîne payante Française car Norris, boxait dans toutes les réunions de Don King.
Il bat Meldrick Taylor ancien champion des super légers et à l'époque détenteur de la ceinture WBA des welters, ainsi que Maurice Blocker, lui aussi champion des welters IBF quant il affronte Norris. Il prend deux vrais super welters de second plan, Troy Watters qui frappait sec et qui envoya Norris visiter les planches et le frère d'Arthuro Gatti. Ces quatre boxeurs ne finiront pas le combat debout, ils n’avaient que peu d’armes pour lutter face à un Norris au sommet de son art.
Arrive alors, le temps du combat face à Simon Brown. Les deux adversaires aurait dû s’affronter trois mois plus tôt, mais nous nous rappelons qu'à cinq heures du matin, nous avions appris que Brown avait déclaré forfait suite à une grippe éclair.
A l'époque, Norris depuis sa prise de titre, a enchainé dix défenses et a descendu sept de ses challengers. Lui qui est tout sauf puncheur, fut bluffé par lui même et la capacité qu'il eût à Knocker quasiment tout le monde.
C'est donc dans cette esprit qu'il affronte le champion Jamaïcain, lui aussi détenteurs des titres Welter IBF et WBC.
Norris prend le combat par le mauvais bout et boxe contre nature cherchant le coup dur, le schéma est idéal pour Simon qui n'en attendait pas temps. Brown est un boxeur fort physiquement, très costaud à la morphologie impressionnante. Norris l’aurait-il pris de haut ? Quoiqu’il en soit, lors du premier round Norris alla au sol suite a un direct bras avant très appuyé. Dès lors, il fut bien sonné et se fit ébranlé dans tous les rounds qui vont suivre. Lors d'un enchaînement une-deux arrivant à l’oreille, Terrible Terry git face contre terre. Simon vient d'accomplir l'exploit dans ce quatrième round.
Lien des Highlights :
Après un combat de rentrée, vient le combat revanche face à Simon. Terry a apprit de son erreur, de fait nous assistons de la part de Norris à un festival digne de sa grande classe. Terry corrige admirablement Brown durant 12 rounds, c'est une démonstration technico-tactique pour la reprise de son titre !
Vidéo de certains rounds :
Après avoir récupérer son titre, il est logique de voir Norris affronter un obscur boxeur Dominicain, un certains Luis Santana qui comptabilise quinze défaites, dont deux face au premier homme qui battu Norris, Derrick Kelly.
Très vite il est évident que Santana n'a rien pour rivaliser face à Terrible. Pourtant comme un idiot il se fait disqualifier pour coup au sol. Stupeur générale, car même si Norris n'aurait pas dû avoir ce geste, il est clair que nous avions sous estimé Santana sur un point, sa capacité à jouer les acteurs... Clairement le coup qu'il reçu n'était pas de nature à "l'endormir" !
Logiquement nous avons droit rapidement à une revanche. Vous aurez peut être du mal à le croire, mais nous avons assisté au même scénario, la même copie !!! Terry fût pour la deuxième fois disqualifié pour n'avoir pas réussi à se contenir, et Santana obtint un deuxième Oscar en plus de garder sa ceinture !!!
Je vous rappelle que lors de sa deuxième défaite en début de carrière, Norris fut disqualifié, face aux légendes Leonard et Curry, il ne fut pas loin non plus de l'être. S’il veut récupérer sa ceinture, il va devoir se maîtriser et arrêter ces coups au sol.
Quatre mois plus tard, nous avons « le bonheur » de voir Norris battre Santana.
Lien du combat trois, copie des deux autres :
Par la suite, Terry affronte un expérimenté David Gonzalez pour une victoire avant la limite et survient alors, un moment important de sa carrière. Il obtint après un festival devant l'invaincu Paul Vaden, la réunification partielle des titres IBF et WBC !
Derrière Terry enchaîne six victoires avant la limite dont quatre en championnat, avec à la clé, une belle victoire face à Vincent Pettway
La déchéance :
Lors de sa fin de carrière qui vît la perte de ses titres, Terry se fera battre trois fois consécutivement avant la limite. Son dernier combat a lieu contre notre champion Laurent Boudouani. C’est un combat qui n'aurait jamais dû se faire tant Terry était physiquement amoindri il avait de grandes difficultés pour avoir une élocution claire dues à sa maladie de Parkison. Il est vrai que ce combat arriva trop tard même si les Acariès eurent essayé de le monter à plusieurs reprises. En tout état de cause, s’est une fin très triste comme beaucoup d’autres champions ne sachant se retirer.
Epilogue :
Il est à retenir ses sept années de règne sur la catégorie, faisant de lui un des maîtres historiques de cette division. Toutefois, dans le même temps, il n'eu pas le courage ou les possibilités de monter en Moyen, à une époque où il y avait du monde et de quoi faire de grands combats. Il eu quand même la grande chance de faire énormément de défenses de titre organisées par Don King, à une époque où les réunions à trois ou quatre championnat avait lieu tous les trimestres. Incroyable époque bénie qui a malheureusement disparue !!!!
The ring Magazine élut son KO de l’année 1990, celui qu’il infligea à Mugabi.
Ce magazine lui décerna également le round de l’année 1993 face à Troy Waters.
Il fit sa rentrée à l’International Boxing Hall of Fame lors de la promotion 2005
Pour finir sur une note sympathique, nous vous proposons les Highlights de sa carrière :
- vieborg
- Légende vivante
- Messages : 17310
- Inscription : 22 avr. 2008, 11:34
LA TERREUR VENUE DES ILES VIERGES...
Le punch, mot magique qui en boxe excite toutes les passions, enflamme tous les esprits ! Maints boxeurs dans l'histoire furent portés au sommet des plus gros frappeurs que nous ayons pu voir sévir. Chacun dans ce schéma pourrait voir sa préférence se diriger vers tel ou tel champion. Chaque amoureux du monde pugilistique pourrait trouver "LE" puncheur qui représente le danger ultime dans chaque catégorie ! Pour autant si un seul nom devait ressortir pour représenter la foudre divine, le bras armé des éclairs de Zeus, beaucoup nommeraient Julian "The Hawk" Jackson!
Julian est né le 09 septembre 1960 à St Thomas, U.S. Virgin Islands. Sa taille et son allonge sont équivalentes: 1 mètre 82 pour 1 mètre 85. Il boxa en droitier mais bien entendu en vrai "pistolero" qui se respecte, sa main gauche fut tout aussi redoutable ! Sa carrière dura dix sept années et son palmarès fut clôturé par un bilan de 61 combats pour 55 victoires, avec à la clé 49 victoires avant la limite, il vécut six défaites. Sérieux dans son métier, Julian fit toute sa carrière des Supers Welters aux Moyens, soit un écart d'un peu plus de trois kilos...
Il découvrit la boxe à l'âge de quatorze lorsqu'il suivît un de ses amis à la salle. Il montra très tôt de belles dispositions pour ce sport grâce à une frappe exceptionnelle. Concretement cela se traduisit par un palmarès de quinze KO en dix sept sorties dans les rangs amateurs.
Il passa professionnel en fevrier 1981 et après cinq années de formation, fut désigné challenger du terrible et extraordinaire champion WBA des Supers Welters, le Jamaïcain Mike McCallum. Avant le combat Julian avait livré vingt neuf combats et n'avait entendu le verdict des juges qu'à deux reprises. Julian ne connaissait qu'une tactique, l'offensive ! Comme beaucoup de ses congénères, ses prises de risques le conduisirent à se faire arrêter par ses adversaires lors de ses six défaites. Sa boxe se basait sur des appuis terribles, une délivrance de coups avec un maximum de transfert de poids du corps et son anticipation quant au jeu défensif ou offensif de ses opposants, lui permettait souvent d'avoir une fraction de seconde d'avance, lui ouvrant ainsi les portes des meilleurs remparts !
Nous sommes le 26 août 1986; le choc face au champion Mike McCallum titre en jeu, fait office de première chance mondiale pour le faucon. Ce grand rendez-vous a peu de chances d'aller à la limite des quinze rounds ! En effet, tout sera terminé au bout de deux...
La première reprise voit le challenger comme à son habitude, forcer pour obtenir une victoire éclair ! Le pari est presque gagné lorsque le champion fait la "chiken dance" et "l'ascenseur" dans ce round initial. Comprenant le danger, McCallum réagit en champion, il use de toute sa maestria pour renverser la vapeur. Il touche son jeune challenger qui est compté après avoir visité les planches, autant sur un coup que sur un mauvais placement. Dès lors le champion n'allait plus lâcher Julian. L'arbitre arrêtera le combat juste avant la fin du round, de façon un peu prématurée, aux goûts de certains. Jackson très lucide et étonné par cette décision essaiera vainement de protester.
Le champion réalisa là son plus bel exploit, il resta invaincu en triomphant du plus dangereux de ses opposants. McCallum confia des années plus tard qu'il ne connut jamais pire round que celui qui le vît se faire matraquer par Jackon. Il reconnût ne jamais avoir reçu de pareils missiles de sa vie et nous comprenons mieux pourquoi, il n'accorda jamais de revanche à Julian ! De son coté, Julian pense que son inexpérience du très haut niveau face à un tel champion le perdit, d'autant qu'il avoua une fois à la retraite qu'avoir touché aussi durement McCallum dans les premiers échanges, le rendit trop confiant et lui fit perdre tout respect et prudence pour le Jamaïcain, se lançant trop vite à l'abordage !
Deux combats de remise sur les rails suffirent à Julian pour retrouver une chance mondiale. Ce dernier voulait cette ceinture WBA des Supers Welters mais McCallum comme dit plus haut, l'abandonna. Son adversaire pour cette couronne vacante fut le dangereux Coréen In Chul Beak. Légèrement plus méfiant, Julian enclencha la marche avant dans la troisième reprise et rien ne sembla pouvoir l'arrêter. Sur un enchaînement très violent le Coréen se retrouva hors de combat. En ce mois de novembre 1987 Julian se para enfin de ce sceptre mondial.
Après huit mois d'attente durant lesquels il fit deux combats d'entretien, le nouveau champion se décida à défendre pour la première fois cette belle couronne.
Pour ce rendez-vous tant important, ce fut son expérimenté compatriote Buster Drayton que King opposa à Julian. En fin stratège, le champion travailla Drayton au corps durant les deux premières reprises. Lors du troisième round, Julian passa un maître crochet à la face de Buster et l'on vit alors Julian créer un geste qui le suivra le restant de sa carrière: quant ce dernier touchait un adversaire, sur de sa force destructrice, Julian levait le bras et accompagnait du geste la chute de son opposant; la marque du faucon usant de ses serres sur sa proie...
Une année passa avec deux combats dont une défense face à Fransico de Jesus avant que Julian ne rencontre, un jeune espoir, un certain Terry Norris. Le titre WBA des super welters était à nouveau en jeu. Opposition idéale de styles entre un Terry génie technique, et un Julian qui ne savait qu'enclencher la marche avant, descendant à peu près tout le monde. Le premier round fut un festival de la part du challenger et Julian se fit contrer à chaque velléité... Le début du deuxième round fut la copie conforme de la première, quand Julian parvint à placer Norris dos aux cordes. Au prix d’une belle feinte de frappe au corps, il étendit Terry grâce à un KO mémorable.
A l'issue de cette splendide victoire, les médecins annoncèrent à Julian qu'il était atteint d'un décollement de la rétine ! Dès lors, sa ceinture lui fut retirée et si cette terrible blessure signifiait un arrêt de carrière dans bien des pays, Julian ne voulait pas en rester là. Après une opération réussie, qui le laissait myope durant deux mois, Jackson assomma encore deux adversaires avec en prime un terrible KO sur Wayne Powell où la tête de l'américain fit deux aller retour après le choc du crochet que Julian lui passa.
En novembre 1990, ce fut pour le titre vacant WBC des moyens qu'il affronta Herol Graham, un technicien longiligne et aérien qui représentait alors pour les Anglais, l'espoir de récupérer un titre majeur dans cette emblématique catégorie. Espoir solide et raisonnable, le styliste mit en échec le puncher à tel point que l'arbitre Joe Cortez, à la fin de la troisième reprise, vint dans le coin de Jackson lui signifier que s'il ne produisait pas quelque chose dans la reprise suivante il se résoudrait à stopper les débats. Le message fut bien reçu car, dans la reprise suivante, Jackson attira Graham dans un piège en se mettant dos aux cordes, puis il se détendit comme un ressort pour déclencher un crochet droit d'anthologie. L'Anglais tomba comme une statue détrônée de son socle. Herol ne fut jamais champion et connut une grande opposition durant sa carrière lui permettant de garder le respect des amateurs. Ceux-ci vouèrent une certaine admiration pour un homme n'ayant jamais eu de titre suprême alors qu'il l'aurait bien mérité.
Julian ayant pour promoteur le très décrié Don king, enfin plus précisément son fils, eut la chance de pouvoir se produire régulièrement. En effet, les années quatre vingt dix ayant été une période bénie pour le noble art, Julian fut un des piliers des soirées de Don ! C'est ainsi qu'il affronta les Dennis Milton, Ismaël Negron ou encore Ron Collins. Mais en ce mois d'août 1986, le champion va tomber sur un os. Son opposant d'un soir Thomas Tate le mit en difficulté bien que Julian l'envoya au tapis mais Thomas se releva, étant le premier boxeur depuis dix ans à pousser Julian jusqu'au verdict des juges !
Arriva le combat contre Gérald McLellan. Froid, déterminé et dangereux, tels sont les qualificatifs qui correspondent le mieux pour décrire cet adorateur de pitbulls. Ce combat donna lieu à une opposition des plus terribles entre deux des plus dangereux cogneurs de leur temps; bien que Julian fut de six ans l'aîné de Gérald. Au soir du combat Julian avait soufflé sa trente troisième bougie. Bien évidemment personne ne pensait que le combat irait à son terme et les premiers instants du duel confortent cette initiale impression. Le premier à toucher fut Gérald avec sa longue droite plongeante. L'élève d'Emmanuel Steward boxa comme un pur produit du Kronk Gym. Grand, élancé et puissant, il correspondait parfaitement au moule que Steward avait créé.
Pour autant Julian revint bien et durant les quatre reprises suivantes, il touchait plus nettement et plus souvent que son dangereux challenger. Aujourd'hui encore, en revisionnant les images de ce choc, il est difficile de comprendre comment Mclellan put supporter autant de coups assassins envoyés par Julian. La réponse peut quand même venir du fait que Gérald boxait pratiquement à quatre vingt kilos le soir de ses combats ! Quoiqu'il en fut, à l'attaque de ce cinquième et dernier round, Julian et son homme de coin étaient confiants, la fatigue se fit apparente sur les traits de McLellan. Galvanisé par l'ascendant qu'il prenait petit à petit, encouragé par une superbe droite qu'il venait de passer à son opposant, Julian se découvrit et la sanction tomba immédiatement ! La terrible droite que Gérald lui décocha, heurta sa mâchoire, un crochet gauche en suivant le propulsa au sol. Julian se releva mais s’avéra très touché. Il retourna quelques instants après au sol et l'arbitre préféra stopper un Julian désormais désarmé !
Un tel affrontement se devait de donner une revanche à la planète boxe. Malheureusement, c'est un Julian blessé qui monta sur le ring, sa cinquième vertèbre étant abîmée. De fait après un terrible coups au corps Julian se plia et le combat fut déjà fini...
Moins d'un an après ce terrible échec, Julian se vit proposer de rencontrer un jeune Italien invaincu, Agostino Cardamone, son titre des moyens étant de nouveau devenu vacant suite à la montée de catégorie du G-Man. Si la première reprise fut totalement à l'avantage du challenger qui secoua durement Julian, dans la deuxième reprise tout s'arrêta pour le transalpin. Il fut trop confiant et se fit durement contrer par Jackson.
Encore une fois Julian n'écouta pas son corps et les médecins, cela lui fut à nouveau fort dommageable. Il tenta ainsi sa chance blessé, lorsqu'il défendit sa ceinture contre un autre vieux routier, Quincy Taylor. Sa main gauche se mit à le faire souffrir et l'empêcha de défendre crânement sa chance, il perdit dans la sixième reprise un titre qu'il ne revit jamais.
Quelques combats suivirent avec des succès et des défaites mais cela resta anecdotique tant Julian nous marqua jusqu'à sa victoire sur Cardamone...
Homme de défis jusqu'au bout, quant un journaliste lui posa la question vis à vis de quels adversaires il eut aimé avoir une joute, Julian répondit : "John Mugabi, James Toney, Roy Jones Junior, Sugar Ray Leonard et bien sûr retrouver McCallum ! A la vue de ces noms prestigieux, il est clair que Jackson était à l'opposé de beaucoup de boxeurs actuels, il ne cherchait pas la facilité !
Julian qui est un homme pieux, confia son destin dans sa relation à Dieu, il reste un fervent pratiquant et s'investit beaucoup pour sa communauté. Nous avons également tous en mémoire ses prières à même le ring sitôt ses victoires arrivées. Il fit son entrée au Boxing Hall of Fame en mai 2010 et ses deux fils sont passés professionnels depuis maintenant trois ans, le punch semble s'être transmis aux rejetons alors que Julian qualifia cette arme ultime, de don du seigneur !
Pour vous faire plaisir, voici sept minutes de Hightlights.
Remerciements spéciaux à Benoit Duchateau pour sa contribution à l'élaboration de cet article.
________________________________________
Xavier Favreau, le 17 Avril 2012
Le punch, mot magique qui en boxe excite toutes les passions, enflamme tous les esprits ! Maints boxeurs dans l'histoire furent portés au sommet des plus gros frappeurs que nous ayons pu voir sévir. Chacun dans ce schéma pourrait voir sa préférence se diriger vers tel ou tel champion. Chaque amoureux du monde pugilistique pourrait trouver "LE" puncheur qui représente le danger ultime dans chaque catégorie ! Pour autant si un seul nom devait ressortir pour représenter la foudre divine, le bras armé des éclairs de Zeus, beaucoup nommeraient Julian "The Hawk" Jackson!
Julian est né le 09 septembre 1960 à St Thomas, U.S. Virgin Islands. Sa taille et son allonge sont équivalentes: 1 mètre 82 pour 1 mètre 85. Il boxa en droitier mais bien entendu en vrai "pistolero" qui se respecte, sa main gauche fut tout aussi redoutable ! Sa carrière dura dix sept années et son palmarès fut clôturé par un bilan de 61 combats pour 55 victoires, avec à la clé 49 victoires avant la limite, il vécut six défaites. Sérieux dans son métier, Julian fit toute sa carrière des Supers Welters aux Moyens, soit un écart d'un peu plus de trois kilos...
Il découvrit la boxe à l'âge de quatorze lorsqu'il suivît un de ses amis à la salle. Il montra très tôt de belles dispositions pour ce sport grâce à une frappe exceptionnelle. Concretement cela se traduisit par un palmarès de quinze KO en dix sept sorties dans les rangs amateurs.
Il passa professionnel en fevrier 1981 et après cinq années de formation, fut désigné challenger du terrible et extraordinaire champion WBA des Supers Welters, le Jamaïcain Mike McCallum. Avant le combat Julian avait livré vingt neuf combats et n'avait entendu le verdict des juges qu'à deux reprises. Julian ne connaissait qu'une tactique, l'offensive ! Comme beaucoup de ses congénères, ses prises de risques le conduisirent à se faire arrêter par ses adversaires lors de ses six défaites. Sa boxe se basait sur des appuis terribles, une délivrance de coups avec un maximum de transfert de poids du corps et son anticipation quant au jeu défensif ou offensif de ses opposants, lui permettait souvent d'avoir une fraction de seconde d'avance, lui ouvrant ainsi les portes des meilleurs remparts !
Nous sommes le 26 août 1986; le choc face au champion Mike McCallum titre en jeu, fait office de première chance mondiale pour le faucon. Ce grand rendez-vous a peu de chances d'aller à la limite des quinze rounds ! En effet, tout sera terminé au bout de deux...
La première reprise voit le challenger comme à son habitude, forcer pour obtenir une victoire éclair ! Le pari est presque gagné lorsque le champion fait la "chiken dance" et "l'ascenseur" dans ce round initial. Comprenant le danger, McCallum réagit en champion, il use de toute sa maestria pour renverser la vapeur. Il touche son jeune challenger qui est compté après avoir visité les planches, autant sur un coup que sur un mauvais placement. Dès lors le champion n'allait plus lâcher Julian. L'arbitre arrêtera le combat juste avant la fin du round, de façon un peu prématurée, aux goûts de certains. Jackson très lucide et étonné par cette décision essaiera vainement de protester.
Le champion réalisa là son plus bel exploit, il resta invaincu en triomphant du plus dangereux de ses opposants. McCallum confia des années plus tard qu'il ne connut jamais pire round que celui qui le vît se faire matraquer par Jackon. Il reconnût ne jamais avoir reçu de pareils missiles de sa vie et nous comprenons mieux pourquoi, il n'accorda jamais de revanche à Julian ! De son coté, Julian pense que son inexpérience du très haut niveau face à un tel champion le perdit, d'autant qu'il avoua une fois à la retraite qu'avoir touché aussi durement McCallum dans les premiers échanges, le rendit trop confiant et lui fit perdre tout respect et prudence pour le Jamaïcain, se lançant trop vite à l'abordage !
Deux combats de remise sur les rails suffirent à Julian pour retrouver une chance mondiale. Ce dernier voulait cette ceinture WBA des Supers Welters mais McCallum comme dit plus haut, l'abandonna. Son adversaire pour cette couronne vacante fut le dangereux Coréen In Chul Beak. Légèrement plus méfiant, Julian enclencha la marche avant dans la troisième reprise et rien ne sembla pouvoir l'arrêter. Sur un enchaînement très violent le Coréen se retrouva hors de combat. En ce mois de novembre 1987 Julian se para enfin de ce sceptre mondial.
Après huit mois d'attente durant lesquels il fit deux combats d'entretien, le nouveau champion se décida à défendre pour la première fois cette belle couronne.
Pour ce rendez-vous tant important, ce fut son expérimenté compatriote Buster Drayton que King opposa à Julian. En fin stratège, le champion travailla Drayton au corps durant les deux premières reprises. Lors du troisième round, Julian passa un maître crochet à la face de Buster et l'on vit alors Julian créer un geste qui le suivra le restant de sa carrière: quant ce dernier touchait un adversaire, sur de sa force destructrice, Julian levait le bras et accompagnait du geste la chute de son opposant; la marque du faucon usant de ses serres sur sa proie...
Une année passa avec deux combats dont une défense face à Fransico de Jesus avant que Julian ne rencontre, un jeune espoir, un certain Terry Norris. Le titre WBA des super welters était à nouveau en jeu. Opposition idéale de styles entre un Terry génie technique, et un Julian qui ne savait qu'enclencher la marche avant, descendant à peu près tout le monde. Le premier round fut un festival de la part du challenger et Julian se fit contrer à chaque velléité... Le début du deuxième round fut la copie conforme de la première, quand Julian parvint à placer Norris dos aux cordes. Au prix d’une belle feinte de frappe au corps, il étendit Terry grâce à un KO mémorable.
A l'issue de cette splendide victoire, les médecins annoncèrent à Julian qu'il était atteint d'un décollement de la rétine ! Dès lors, sa ceinture lui fut retirée et si cette terrible blessure signifiait un arrêt de carrière dans bien des pays, Julian ne voulait pas en rester là. Après une opération réussie, qui le laissait myope durant deux mois, Jackson assomma encore deux adversaires avec en prime un terrible KO sur Wayne Powell où la tête de l'américain fit deux aller retour après le choc du crochet que Julian lui passa.
En novembre 1990, ce fut pour le titre vacant WBC des moyens qu'il affronta Herol Graham, un technicien longiligne et aérien qui représentait alors pour les Anglais, l'espoir de récupérer un titre majeur dans cette emblématique catégorie. Espoir solide et raisonnable, le styliste mit en échec le puncher à tel point que l'arbitre Joe Cortez, à la fin de la troisième reprise, vint dans le coin de Jackson lui signifier que s'il ne produisait pas quelque chose dans la reprise suivante il se résoudrait à stopper les débats. Le message fut bien reçu car, dans la reprise suivante, Jackson attira Graham dans un piège en se mettant dos aux cordes, puis il se détendit comme un ressort pour déclencher un crochet droit d'anthologie. L'Anglais tomba comme une statue détrônée de son socle. Herol ne fut jamais champion et connut une grande opposition durant sa carrière lui permettant de garder le respect des amateurs. Ceux-ci vouèrent une certaine admiration pour un homme n'ayant jamais eu de titre suprême alors qu'il l'aurait bien mérité.
Julian ayant pour promoteur le très décrié Don king, enfin plus précisément son fils, eut la chance de pouvoir se produire régulièrement. En effet, les années quatre vingt dix ayant été une période bénie pour le noble art, Julian fut un des piliers des soirées de Don ! C'est ainsi qu'il affronta les Dennis Milton, Ismaël Negron ou encore Ron Collins. Mais en ce mois d'août 1986, le champion va tomber sur un os. Son opposant d'un soir Thomas Tate le mit en difficulté bien que Julian l'envoya au tapis mais Thomas se releva, étant le premier boxeur depuis dix ans à pousser Julian jusqu'au verdict des juges !
Arriva le combat contre Gérald McLellan. Froid, déterminé et dangereux, tels sont les qualificatifs qui correspondent le mieux pour décrire cet adorateur de pitbulls. Ce combat donna lieu à une opposition des plus terribles entre deux des plus dangereux cogneurs de leur temps; bien que Julian fut de six ans l'aîné de Gérald. Au soir du combat Julian avait soufflé sa trente troisième bougie. Bien évidemment personne ne pensait que le combat irait à son terme et les premiers instants du duel confortent cette initiale impression. Le premier à toucher fut Gérald avec sa longue droite plongeante. L'élève d'Emmanuel Steward boxa comme un pur produit du Kronk Gym. Grand, élancé et puissant, il correspondait parfaitement au moule que Steward avait créé.
Pour autant Julian revint bien et durant les quatre reprises suivantes, il touchait plus nettement et plus souvent que son dangereux challenger. Aujourd'hui encore, en revisionnant les images de ce choc, il est difficile de comprendre comment Mclellan put supporter autant de coups assassins envoyés par Julian. La réponse peut quand même venir du fait que Gérald boxait pratiquement à quatre vingt kilos le soir de ses combats ! Quoiqu'il en fut, à l'attaque de ce cinquième et dernier round, Julian et son homme de coin étaient confiants, la fatigue se fit apparente sur les traits de McLellan. Galvanisé par l'ascendant qu'il prenait petit à petit, encouragé par une superbe droite qu'il venait de passer à son opposant, Julian se découvrit et la sanction tomba immédiatement ! La terrible droite que Gérald lui décocha, heurta sa mâchoire, un crochet gauche en suivant le propulsa au sol. Julian se releva mais s’avéra très touché. Il retourna quelques instants après au sol et l'arbitre préféra stopper un Julian désormais désarmé !
Un tel affrontement se devait de donner une revanche à la planète boxe. Malheureusement, c'est un Julian blessé qui monta sur le ring, sa cinquième vertèbre étant abîmée. De fait après un terrible coups au corps Julian se plia et le combat fut déjà fini...
Moins d'un an après ce terrible échec, Julian se vit proposer de rencontrer un jeune Italien invaincu, Agostino Cardamone, son titre des moyens étant de nouveau devenu vacant suite à la montée de catégorie du G-Man. Si la première reprise fut totalement à l'avantage du challenger qui secoua durement Julian, dans la deuxième reprise tout s'arrêta pour le transalpin. Il fut trop confiant et se fit durement contrer par Jackson.
Encore une fois Julian n'écouta pas son corps et les médecins, cela lui fut à nouveau fort dommageable. Il tenta ainsi sa chance blessé, lorsqu'il défendit sa ceinture contre un autre vieux routier, Quincy Taylor. Sa main gauche se mit à le faire souffrir et l'empêcha de défendre crânement sa chance, il perdit dans la sixième reprise un titre qu'il ne revit jamais.
Quelques combats suivirent avec des succès et des défaites mais cela resta anecdotique tant Julian nous marqua jusqu'à sa victoire sur Cardamone...
Homme de défis jusqu'au bout, quant un journaliste lui posa la question vis à vis de quels adversaires il eut aimé avoir une joute, Julian répondit : "John Mugabi, James Toney, Roy Jones Junior, Sugar Ray Leonard et bien sûr retrouver McCallum ! A la vue de ces noms prestigieux, il est clair que Jackson était à l'opposé de beaucoup de boxeurs actuels, il ne cherchait pas la facilité !
Julian qui est un homme pieux, confia son destin dans sa relation à Dieu, il reste un fervent pratiquant et s'investit beaucoup pour sa communauté. Nous avons également tous en mémoire ses prières à même le ring sitôt ses victoires arrivées. Il fit son entrée au Boxing Hall of Fame en mai 2010 et ses deux fils sont passés professionnels depuis maintenant trois ans, le punch semble s'être transmis aux rejetons alors que Julian qualifia cette arme ultime, de don du seigneur !
Pour vous faire plaisir, voici sept minutes de Hightlights.
Remerciements spéciaux à Benoit Duchateau pour sa contribution à l'élaboration de cet article.
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Xavier Favreau, le 17 Avril 2012