SAID RACHIDI (sélectionné nordiste aux JO)
« Je suis fier de ce qu'il a fait. Il le mérite.
C’est un gros bosseur, assidu aux entraînements, qui se perfectionne de jour en jour et qui peut surprendre à tout moment. C’est bien qu’il ait récolté le fruit de ses efforts pendant toutes ces années, justement aux Jeux. Je salue d’autant plus sa performance, qu’il a connu des périodes très difficiles, mais il a su revenir encore plus fort. Humainement, c’est quelqu’un de très généreux, d’ouvert. La solidarité, c’est quelque chose qu’il a en lui, il a toujours évolué, grandi, avec ce sens du partage, cet esprit d’équipe. »
ALEXIS VASTINE (médaillé olympique)
« Daouda, c’est le sage de l’équipe. C’est un bosseur. Il a pleinement mérité son résultat aux JO. On s’entraîne ensemble, donc je savais qu’il avait ce potentiel-là, il s’est donné les moyens de réussir. Mentalement, il a été très fort. Il a un style de boxe très peu académique qui a gêné la plupart de ses adversaires et notamment, en demi-finale, le Cubain qui l’avait pourtant battu quelques mois auparavant. C’est quelqu’un qui a su se faire respecter aussi bien sur le ring qu’en dehors. »
MAYHAR MONSHIPOUR (six fois champion du monde et triple champion d’Europe)
« Je ne connaissais pas Daouda, avant octobre dernier. C’est lui qui m’avait contacté, quand il a appris que je faisais un come-back et s’est proposé de venir discuter avec moi sur les orientations qui se présentaient à lui et sur les possibilités de croiser les gants avec moi. Il est venu avec Khedafi, qui est l’un de ses meilleurs potes et j’ai découvert un garçon bien dans ses pompes, d’une éducation sans faille et respectueux des anciens. A travers son comportement dans la vie de tous les jours, je peux aisément deviner ce que fut sa famille et le climat que ses parents ont su y faire régner. Il est porteur de ces valeurs familiales, faites de respect, d’humilité et d’honnêteté. C’est un compagnon très agréable, et contrairement à ce qu’il laisse entrevoir, il est plutôt boute-en-train. Quant à sa boxe, elle est très aérienne et basée sur le rythme amateur. Mais il a tellement de talent, qu’il pourrait s’adapter chez les pros. Ce n’est qu’une question d’entraînement. Il a finalement opté pour le circuit fédéral. C’est un choix que je respecte et qui, je le lui souhaite, lui apportera encore beaucoup de satisfactions. »
MEDHI NICHANE (préparateur physique de l’équipe de France aux JO... et Héninois)
« Je connais Daouda depuis la boxe éducative et je n’ai jamais douté de ses capacités à aller très haut chez les amateurs. Il l’a prouvé à Pékin, même si les observateurs l’avaient un peu ignoré. Lui, pourtant, y a toujours cru. Depuis la préparation du Mondial puis des JO, j’ai senti qu’il avait passé le cap. Il était prêt à les avaler tous. Il s’est même comporté comme un chef de file, aux côtés des Thomas, Djelkhir ou Hallab, qui ne sont pourtant pas des gars faciles à manoeuvrer. Quand il est arrivé en équipe de France, il avait des lacunes physiques. Mais il a su les combler et en même temps préparer un Brevet d’État 1er degré, ainsi qu’un brevet professionnel d’EPS, ce qui prouve sa volonté. Dans la vie, il a un contact souriant et il est toujours à l’écoute de ce qui peut l’améliorer. Sportivement, il va devenir le pilier de l’équipe tricolore, charge pour laquelle il a les épaules. Il sera dès demain avec moi à la salle d’Hénin, car je dois le reconstruire sur les fondamentaux, les combats passant désormais de quatre rounds de deux minutes à 3x3 minutes, ce qui change la façon d’aborder une rencontre. Je n’ai aucune crainte sur son adaptation. »
RECUEILLI PAR DAVID DELPORTE ET ROGER DEMEURE
SOURCE / http://www.lavoixdessports.com