Mario Gimond a rempli la salle de la Floride samedi.

Discussion autour de la boxe anglaise amateur
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le boxeur51

Mario Gimond a rempli la salle de la Floride samedi. Un engouement qui relance le noble art à Bayonne

Mario Gimond est sorti du ring avec la boina, la coupe de vainqueur et sous un tonnerre d'applaudissements. (photo passion images)

«Je savais que j'étais très attendu mais jamais je n'aurai pensé voir autant de supporters autour du ring, c'était tellement impressionnant que j'étais en transe ; en plus cette foule a scandé mon nom avant le combat, je ne pouvais pas les décevoir. C'est pourquoi je me suis jeté sur mon rival et je ne lui ai pas laissé le temps de respirer. » Confession de Mario Gimond samedi soir après sa victoire expéditive. Le combat aura duré exactement 1 min 50 s, le temps pour le fougueux Bayonnais d'enchaîner quelques crochets, un bon uppercut et un direct qui fracassait le nez de son rival toulousain renvoyé au vestiaire à la fin du premier round !

Mario Gimond n'a pas manqué ses grands débuts devant ses supporters samedi soir salle de la Floride et surtout l'ancien joueur de rugby de l'Aviron Bayonnais aura réussi à redonner un sacré coup de fouet au noble art... Jamais depuis une vingtaine d'années, on n'avait vu autant de monde pour une soirée de boxe amateur. Papa Gimond et ses camarades Vicente Macias, Bernard Dylbaitis et Hervé Ibaremborde, tous anciens champions et éducateurs de club, étaient aux anges samedi soir.

« On a refusé du monde »

Il faut remonter loin dans le temps pour voir une salle de boxe aussi remplie et c'est bien la première fois que l'on refuse du monde faute de place ! Samedi soir sur le coup de 23 heures, on se pressait autour du ring, plus une place de libre. Dehors à l'entrée plusieurs dizaines de supporters descendus du stade de Jean Dauger après le match de rugby de l'Aviron, piaffaient d'impatience pour rentrer... En vain pour des raisons de sécurité, les organisateurs de la section boxe de l'Aviron Bayonnais empêchaient les retardataires de pénétrer dans le gymnase Robert Cailloux.

« Dire que lors de notre dernière réunion, on se lamentait de n'avoir que 2 à 300 spectateurs, que l'on n'avait pas réussi à boucler le budget, d'un coup avec ce combat de Mario Gimond, on fait plus du double d'entrée et on aurait pu avoir un bon millier de spectateurs si la salle l'avait permis. J'avoue que depuis 30 ans que je suis dans la boxe, je n'avais jamais vu cela, comme quoi la boxe a besoin de vedette locale », avouait le président de la section boxe de l'Aviron Bayonnais, Fernand Galvan.

La boxe bayonnaise n'avait pas connu pareil engouement depuis le phénomène Matéo des années 70, ce boxeur basque à la force légendaire avait rempli la salle Lauga pour une soirée organisée à l'époque par Jean-Claude Bouttier. Mario Gimond qui fait merveille aussi pour sa puissance est promis à un bel avenir chez les super-lourd même si à 34 ans il est difficile d'envisager pour lui une carrière chez les pros

« Je vais d'abord essayer de trouver des adversaires plus aguerris capables de me donner la réplique sur trois rounds. Il est possible encore que l'on puisse m'engager dans le championnat d'Aquitaine ce qui pourrait m'ouvrir les portes d'un championnat de France » confie notre rugbyman boxeur.

Cédric Bru sur le départ

L'arrivée de Mario Gimond relance en tout cas la section boxe de l'Aviron qui vient de voir partir vers Biarritz son grand espoir Julian Gagliardi et qui voit aussi Cédric Bru son champion de France militaire arriver en fin de carrière. Samedi soir le Bayonnais s'est bien battu devant le Toulousain Ziani mais une fois de plus son manque de puissance lui a coûté la victoire. Il est tombé sur un bon frappeur qui a fait la différence aux points. Et Cédric Bru envisage de quitter les rings pour rejoindre le clan des éducateurs. Il ne disputera pas cette saison de finale régionale mais l'Aviron peut compter sur une pléiade de jeunes capables d'assurer la relève.

On a vu samedi le bon retour gagnant de Tarik Benzeghioua, la confirmation de Julien Pebay qui a tenu tête à son rival bergeracois, et les valeurs montantes Ham Choueng, El Marchouch vainqueurs aux points. Sandrine Dalgalarrondo a séduit le public dans son exhibition face à la championne de France junior. Seule déception de la soirée pour le Boucalais Mayer qui s'est retrouvé au tapis au 4e round alors qu'il semblait tenir la victoire, victoire qui n'a pas échappé à son camarade de club Im Sovam.

Auteur : Christian Bibal

SOURCE /http://www.sudouest.com
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