Tous deux vainqueurs aux points d’adversaires coriaces, Bakari Samake et Kevin Lele Sadjo ont beaucoup de leçons à tirer du gala de jeudi soir. 

Pour son premier affrontement en poids moyen, Bakari Samake était opposé à Julio Alamos, un solide combattant, doté d’une belle allonge qui se matérialisait le plus souvent par une activité très gênante de son bras avant.

 

 

Samake y répondait par des fulgurances mais parvenait rarement à éprouver son adversaire. C’est même le Français qui était nettement touché sur une longue droite au visage puis, en fin de combat, sur un uppercut sans conséquence. Heureusement, le natif d’Aubervilliers trouvait enfin l’ouverture à quelques secondes du coup de gong final et envoyait son adversaire au sol, sans pour autant bénéficier des quelques secondes supplémentaires qui auraient pu lui permettre d’abréger le combat.

Spécialiste des adversaires Argentins, le Champion d’Europe des Super-Moyens, Kevin Lele Sadjo était opposé à Durval Palacio pour le titre WBC Silver. Très gêné par le jab de son adversaire et par sa façon de lui immobiliser les bras dans les corps à corps, le Français s’est obstiné à chercher à toucher à la face un homme doté d’une « tête en bois » Même si le Champion d’Europe s’est logiquement imposé aux points, il doit impérativement tirer les leçons de cet affrontement : utiliser son jab et varier ses attaques notamment.

Alors qu’il s’apprête à intégrer le Top 3 WBC, Lele Sadjo peut viser de grosses échéances, en Super-Moyens, voire en moyens, sachant qu’il fait aisément le poids dans sa catégorie actuelle.

 

 

Dans les autres combats de la soirée, Mustafa Zaouche s’est défait d’un dur et expérimenté estonien. Après avoir failli écourter le combat sur un crochet au foie dès le round initial, le boxeur d’Aulnay s’est entêté à travailler en haut, ce qui était une mission impossible contre un boxeur indestructible.

Plus mobile et plus actif, Victor Yoka est venu à bout du Marseillais Mathis Lourenço à l’unanimité des juges, cependant que Raphaël Monny a réussi ses débuts pros et que le Lourd de Massy Maxime Vaz a montré de beaux gestes pour se défaire en fin de première reprise du Moldave Curici.

Paul GIBERSZTAJN, Photos Pierre GIROD

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