La stabilité des effectifs permet au Stade Troyen, qui organise son gala de rentrée demain soir, d'envisager une saison particulièrement fructueuse avec le champion de France juniors, Eric Lenfant, en première ligne .
A la veille de son gala d’ouverture, avec une quinzaine de combats à l’affiche d’un programme prometteur, la salle du Stade Troyen ne désemplit pas. Depuis la reprise début septembre, c’est chaque soir le même scénario. Dans une ambiance studieuse, l’entraîneur, Patrick Goblet, inculque les rudiments du Noble Art à une nouvelle génération de boxeurs impatients d’enjamber les cordes du ring.
Quasiment aucun départ durant la trêve estivale, une section éducative qui prend de l’ampleur, tout va pour le mieux pour Christian Martin, qui entame sa cinquième saison en temps que président avec une certaine sérénité. Mais ce n’est pas la routine pour autant, le groupe compétition, qui compte désormais une bonne dizaine d’amateurs, risque d’être particulièrement sollicité dans les prochaines semaines.
Entre les débuts des régionaux avec en toile de fond le championnat de France, les déplacements chaque fin de semaines, la saison monte doucement en puissance. Avec déjà 82 licenciés, le Stade Troyen peut revoir ses ambitions à la hausse, comme l’envisage le président Martin: «Avec la boxe loisirs, les jeunes qui font leurs premiers pas en éducatif et les amateurs soucieux de trouver leurs marques, le club a réussi à mettre en place une saine émulation. Je suis toujours admiratif devant l’abnégation de ces jeunes qui ont choisi de faire un bout de chemin dans cette discipline exigeante où le moindre relâchement se paie cash. Quels que soient les résultats obtenus, ils méritent tous que l’on s’intéresse à eux.»
Du côté des féminines, le Stade Troyen peut toujours compter sur Cindy Gundal, médaillée de bronze au critérium national cadets et sur Sandrine Foucaud une transfuge d’Aulnay-sous-Bois.
Enfin, depuis la saison dernière, la boxe troyenne s’est trouvé un nouveau chef de file, Eric Lenfant, le tout jeune champion de France juniors,désormais pensionnaire de l’équipe de France et auquel Dominique Nato, le directeur technique national, prédit des lendemains dorés.
Un gala à Romilly
Le Stade Troyen veut aussi jouer la carte de la décentralisation en organisant un gala en février à Romilly avec le concours du club local dirigé par Pascal Koffi. Voilà plus de dix ans que la boxe anglaise ne s’est pas donnée en spectacle à Romilly et ce retour devrait rencontrer un certain écho. Autrement, le Stade Troyen a également décidé d’organiser la finale du championnat de France juniors le 26 avril à la salle omnisports et éventuellement un dernier gala en mars si les impératifs du calendrier le permettent.
Dirigeant la boxe troyenne avec le même dynamisme qu’il gère ses affaires, Christian Martin pourrait également être amené à prendre des responsabilités au niveau fédéral. C’est le souhait désormais pressant d’André Martin, le président de la Fédération française de boxe amateurs, qui apprécie de longue date l’ancien champion de France des «mouches».
Et puis, on arrête difficilement le bouillant président du Stade Troyen dans ses projets. Après l’impossibilité d’agrandir la salle du club du côté esplanade Charles Delestraint, il envisage sérieusement de quitter ce centre historique de la boxe troyenne pour aller s’installer ailleurs. Malgré les travaux de rénovation importants consentis ces dernières années, le manque de place se fait cruellement sentir les soirs d’entraînement. Et si un accord n’est pas trouvé avec la municipalité, il y a fort à parier qu’un déménagement se prépare.
* Gala du Stade Troyen, ce 22 novembre à 20h30 au Gymnase Beurnonville. Location à l’OMS, 63 avenue Pasteur du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 18h.
Le Stade Troyen ne connaît pas la crise. Au contraire. Il ne cesse de progresser. Ses effectifs sont en constante augmentation. Christian Martin, son président, peut être satisfait
Auteur : Bernard CHOLET
SOURCE / http://www.lest-eclair.fr
