beber a écrit : ↑04 oct. 2018, 22:28
Le b e sport de glisse ( ski alpin/ski randonnée ) est exigeant ?
En terme de connaissances et/ou de pratique?
Je manque d'éléments de comparaison pour te répondre.
Pour te donner une idée :
Tu as d'abord un concours d'entrée (un slalom chronométré), ensuite il faut compter au minimum 5 ans si tu réussis tous tes exams du premier coup, mais souvent beaucoup plus.
Je dirais que la moyenne doit tourner autour de 7 ans. C'est aussi une question de chance : Il faut passer au travers des blessures et c'est pas simple. Le jour où tu dois faire un slalom géant, si tu as seulement une bonne crève, t'es cuit au bout de 20 portes et hop ! Tu peut repasser l'année suivante ou, si tu as de la chance, en fin d'hiver. Des moniteurs stagiaires ayant passé plus de 10 ans dans le cursus et qui n'ont jamais obtenu l'examen final (donc le diplôme) ne sont pas rares, malheureusement.
Et puis c'est très cher. Il y a une sélection par l'argent. On est parfois convoqué (enfin !) pour un examen tant attendu et on ne peut pas y aller parce qu'on est en train de bosser... Ou alors, on peut se libérer, mais on n'est pas prêt parce qu'on n'a pas eu le temps de s'entraîner.
Il y aussi une partie des examens qu'on ne peut tenter que 3 fois max. Mieux vaut être prêt avant d'y aller. Les examens coûtent cher, mais le temps passé à s'entraîner aussi. Sans parler du matériel et des stages (surtout dans les piquets).
Après, c'est un BE de zut comme la plupart des BE que je connais (je ne connais pas du tout celui de boxe). On t'apprends à définir une progression, à la suivre vaille que vaille avec tout un tas (pas tant que ça d'ailleurs) d'outils technico-pédagogiques, à faire des démonstrations plus ou moins utiles, à observer les règles de sécurité sur piste, hors-piste, à connaître les phénomènes de transformations de la neige etc. (ça, c'est très bien), à tracer des compétitions (j'adore), à connaître l'environnement juridique de la profession (on s'en fout), les spécificités de l'enseignement du ski aux enfants, aux handicapés (ça, on ne s'en fout pas), à entraîner des compétiteurs et j'en passe...
Bref,
On ne t'apprend pas vraiment à enseigner. Quand tu as un élève qui exécute mal un mouvement (pour faire simple), on te demande de corriger ses défauts. On ne t'apprend pas à comprendre pourquoi il a ces défauts. Résultat : tu soignes les symptômes, pas les causes. Et puis il n'y a pratiquement pas de bio-mécanique ni de physique. De la zut, je te dis.
Sinon, si tu as un passé de compétiteur, ça aide, bien évidemment. Tu gagnes du temps et de l'argent parce que tu as moins besoin d'entraînement (à condition d'être en forme physiquement), parce que tu as des plans pour avoir du bon matos chez les équipementiers, parce que tu connais déjà la plupart des stades de slalom etc.
Le reste, c'est juste du boulot, des trucs à apprendre par coeur (il n'y a pas grand-chose de difficile à comprendre).
Voilà, j'espère que ça répond à peu près à ta question.