Michael Hunter, la belle histoire :
La belle histoire ressemble à celle d'Adonis, mais pas celle du bel étalon de la mythologie, mais plutôt de la fiction Creed... c'est à dire, sombre avant d'être belle.
Michael Hunter avait un père, boxeur, mais pas n'importe quel boxeur. On parle d'un personnage marquant, au style unique et un grand Showman des rings que ceux qui ont connu les années 90 se souviendront certainement.
Mike "Bounty" Hunter, père de Michael Jr donc, commence sa relation avec la boxe en prison. 7 ans, pour vol à main armées, et quelques rixes pour se faire remarquer. C'était évident qu'en sortant de sa cage, l’oiseau était fait pour voler avec des gants. Son manque de punch était compenser par une imprévisibilité rare, son coup d’œil et sa défense reconnu. Son talent lui permet de prendre son envol vers le début des années 90, battant Olivier Mccall, Qawi, Pinklon Thomas, Tyrell Biggs, Jimmy Thunder et Alexander Zolkin, entre autres. Entre temps il affronte un jeune invaincu, François Botha, qu'il bat sauf pour les juges. Mais toujours entre temps, c'est un long combat contre la drogue qu'il mène dans l'ombre.
En 1993, il bat Buster Matis Jr avant que cette victoire soit transformé en Non Contest pour usage de stupéfiant. Sa carrière bat de l'aile et ses performances oscillent de plus en plus.
En 1996 il affronte Brian Nielsen pour un titre IBO. Mike Hunter n'est déjà plus que l'ombre de lui même, si loin de l'avenir qu'on lui prédisait Jadis. Il se Luxe l'épaule droite assez rapidement dans le combat, fait preuve d'un courage énorme pendant plusieurs rounds avant d'être arrêter dans son coin.
L'oiseau s'est brulé une aile et continuer de voler devient trop compliqué. La boxe perd l'un de ses talents uniques avant même qu'il soit reconnu. Retour très vite dans l'anonymat pour continuer son combat de l'ombre.
Son jeune fils ne connaitra donc pas longtemps un père boxeur... et ne connaitra pas assez longtemps un père tout court, non plus.
A 46 ans seulement, Mike Hunter décédera tragiquement suite à une bagarre avec 2 policiers. Etant lui même armé, il sera tué par balles par l'un d'entre eux.
Peut-être bien que la belle histoire, commence à partir de là.
Michael Hunter Jr à ainsi dire la boxe dans le sang. Son père était un talent gâché, alors pourquoi ne pas continuer cette histoire inachevé.
C'est logiquement qu'il se lance en amateur, pour des résultats honorables. Il sera même repérer par le clan de Wladimir Klitschko afin de préparé ce dernier pour le véloce David Haye.
Par la suite il se qualifiera pour les JO de 2012, où un certain Beterbiev le sortira dès le premier tour.
Au début la comparaison avec son père sera inévitable, surtout que le jeune Michael décide de passer enfin chez les professionnelles. Il fait ses gammes dans la catégorie des lourds Légers, où il remporte ses 12 premiers combats. Très vite une chance mondiale lui sera proposé, et réalise ainsi un rêve familiale. Il touche du doigt ce que son père visait, et c'est un monstre qu'il doit désormais affronter.
Alexander Usyk nouvel ovni de cette catégorie, l'attend pour sa 2ème défenses de titre. Hunter offre une belle réplique, avant de se faire dépasser par le champion olympique en titre dans la 2ème parties de combat. Le 12ème round est pour sa légende. Il se fait de nouveau toucher durement, puis mitrailler par un ukrainien déchainé. Au bord du KO, Mickael n'a jamais été autant un Hunter qu'à ce moment là. Il use de tout l'art défensif appris de son père, pour limiter les impacts comme ce dernier jadis, avec une bonne dose de courage aussi. Puiser dans ses retranchements est une marque de fabrique, qui va le caractériser pour toute la suite de sa carrière.
Michael Hunter gagne le respect, mais il veut désormais combattre dans la catégorie de son père. Après cette chance mondial, Il monte directement chez les lourds où il surprend à chaque sorties. Son menton semble assez solide même dans cette catégorie, ses qualités de remises, son jab, et sa faculté à se sublimer dans les moments critiques compenses une frappe moyenne, et lui donne un crédit qui n'était pas gagner d'avances.
Il réussi même à mettre KO des boxeurs qui lui rendent le double, et déjoue à chaque fois les pronostiques. En 2018 il combat 4 fois dans cette catégorie, avec 3 KO dont un contre l'espoir Congolais Martin Bakole, qu'il réussi à arrêter dans la dernière reprise.
En 2019 il gagne encore 2 fois, puis sert de sparing partner à Andy Ruiz pour la revanche avec Antony Joshua. Parait-il que ça l’aurai rassuré sur le fait qu'il pouvait jouer un mauvais tour à l’ancienne star de la catégorie, Alexander Povetkin. Bien senti. Le russe sur la descendante, se fera dépasser par un adversaire qui ne devait pas représenter de danger. L'expérience lui permettra de sauver les meubles, mais pas suffisant pour obtenir un nul "d'arrangement". L' américain très croyant, n'en fait pas une affaire d'état et semble croire en son étoile.
Son heure viendra.
PS/
Note perso,
j'ai appris à m'attacher à ce boxeur pour son histoire et son panache dans une catégorie qui n'est pas forcément la sienne. Il est surprenant mais j'ai bien peur que sa belle histoire s'arrête assez vite. Dans cette catégorie de Mammouth j'ai du mal à l'imaginer gagner un titre mondiale.
Par contre actuellement je le trouve plus aguerrit et crédible que pas mal de prospects, et sincèrement je le vois pas moins crédible que les Szpilka, Breazeale ou Molina qui ont eu leur chance mondiale récemment. (Même par 2 fois pour les 2 derniers ...)